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Avec l'augmentation de la détresse psychologique dans un contexte où les gens doivent composer avec la pandémie de COVID-19 et le dialogue émotionnel sur l'égalité raciale, Espace mieux-être Canada lance une nouvelle campagne pour souligner que la santé mentale est un parcours. Et que vous n'êtes pas seul.
En savoir plusHomewood Sante \ Kids Help Phone \ Stepped Care Solutions - Jun 15th 2020
Juin est le mois national de sensibilisation au trouble de stress post-traumatique
Le TSPT peut toucher n’importe qui, sans égard à l’âge, au sexe ou à la race.
En savoir plusJuin est le mois national de sensibilisation au trouble de stress post-traumatique
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Des statistiques récentes provenant du ministère des Anciens Combattants indiquent que le TSPT est le deuxième trouble de santé mentale en importance au sein des Forces armées canadiennes, le taux d’incident ayant doublé entre 2002 et 2013. Le TSPT ne touche toutefois pas que nos soldats*; toute personne ayant vécu un évènement traumatisant ou qui en a été témoin peut en souffrir.
Trauma est un mot d’origine grecque qui signifie « blessure ». Bien que ce terme ne fût autrefois utilisé que pour désigner des blessures physiques, il désigne maintenant aussi les blessures émotionnelles ou psychologiques.
Un traumatisme renvoie à un choc émotionnel ou à l’ensemble des perturbations qui en résultent, alors que le TSPT est l’ensemble des symptômes et la maladie qui se développe lorsque les séquelles psychologiques du traumatisme ne disparaissent pas après un certain temps.
Qu’est-ce que le TSPT?
Le TSPT est la réaction psychologique à un évènement traumatisant sur le plan émotionnel. Il peut s’agir d’une réaction à un incident ponctuel bouleversant ou à une expérience chronique ou répétée.
Exemples d’incidents ponctuels :
Accident, catastrophe naturelle, crime, chirurgie, décès ou autre évènement inquiétant
Exemples d’expériences chroniques ou répétées :
Mauvais traitements ou négligence subis durant l’enfance, guerre, violence familiale
Qui est vulnérable?
Le TPSP peut toucher n’importe qui, sans égard à l’âge, au sexe ou à la race. Il se développe à la suite d’une expérience traumatisante ou d’un événement potentiellement mortel, ou du fait d’en avoir été témoin. Les membres de professions qui les exposent de façon répétée à des traumatismes et à un haut niveau de stress sont les plus vulnérables. Les personnes qui éprouvent un traumatisme dans l’enfance ou qui ont des antécédents familiaux de maladie mentale ou de toxicomanie sont également vulnérables au TSPT.
Les symptômes du TSPT
On peut ressentir immédiatement les effets secondaires d’un évènement traumatisant, mais un TSPT n’est diagnostiqué que lorsque les symptômes durent plus d’un mois. Les symptômes d’un TSPT sont les suivants :
La reviviscence
Les personnes qui souffrent de TSPT revivent souvent l’événement traumatisant dont elles ont été victimes. Cette reviviscence peut se présenter de plusieurs façons, notamment sous forme de souvenirs bouleversants déclenchés par un rappel. Par exemple, quand un officier de combat entend une pétarade qui lui rappelle des coups de feu, ou lorsqu’une victime d’agression voit un reportage qui lui rappelle sa propre expérience. Une fois déclenchés, ces souvenirs peuvent provoquer chez la victime des réactions physiques ou émotionnelles semblables à celles qu’elle avait éprouvées pendant l’évènement lui-même.
Évitement et symptômes anesthésiants
Les personnes atteintes du TSPT essaient d’éviter les situations qui déclenchent des souvenirs de l’événement. Elles évitent de revenir sur le site de l’expérience traumatisante ou de revoir certaines images, réentendre certains sons ou respirer certaines odeurs. Elles peuvent cesser de regarder les émissions de télévision qui leur rappellent leur expérience.
Elles s’efforcent de réprimer leurs sentiments afin de s’anesthésier, et éprouvent ensuite de la difficulté à exprimer leurs émotions. Elles peuvent s’isoler et cesser de participer aux activités qu’elles avaient l’habitude d’aimer.
Hyperactivation
Les personnes atteintes du TSPT sont souvent en état constant d’hyperactivation émotionnelle. Elles se sentent alors anormalement alertes, ce qui entraîne des troubles du sommeil, de l’irritabilité ou des difficultés de concentration. Elles peuvent se sentir constamment « sur leurs gardes » et à l’affût du moindre signe de danger. Elles ont parfois recours à des substances psychoactives pour accroître ou calmer leur excitation.
Altération émotionnelle et cognitive
Un évènement traumatique peut amener certaines personnes à modifier leur perception d’elles-mêmes ou du monde qui les entoure. Les personnes souffrant de TSPT peuvent s’en vouloir ou en vouloir à autrui et se dire des choses telles que « J’aurais dû en faire plus » ou « On ne peut pas se fier aux personnes en position d’autorité ». Elles sont d’humeur morose et retirent moins de plaisir des choses qu’elles aimaient autrefois.
Comment puis-je aider un être cher qui souffre de TSPT?
Les membres de la famille, les amis et autres proches de la personne atteinte de TSPT peuvent se trouver désemparés face à la situation. En effet, il est difficile de comprendre ses sautes d’humeur et son manque d’affection, qui semblent vous viser personnellement. Il se peut que vous vous sentiez vous-même frustré de devoir prendre sur vous les responsabilités que l’être cher n’est plus en mesure d’assumer. Essayez de ne pas vous sentir attaqué, et gardez à l’esprit les conseils ci-dessous à l’intention des personnes qui vivent avec un proche souffrant de TSPT.
À faire :
- Être patient
- Se renseigner sur le TSPT
- Savoir écouter
- Exprimer ses sentiments bienveillants envers la personne atteinte
- Minimiser les sources de stress à la maison
- Prévoir les déclencheurs et essayer de les éviter
- Être attentif à ses signes de stress
- Lui demander comment vous pourriez l’aider
- Lui laisser de l’espace, si elle en ressent le besoin
- La laisser vous guider quant à la nature de ses sentiments, aux responsabilités qu’elle peut assumer ou à la façon dont elle aimerait gérer son stress
- Appeler le 911, si cette personne ou vous-même êtes en danger
- Prendre du temps pour vous-même
- Se créer un réseau ou un système de soutien composé de proches dignes de confiance
- Connaître ses limites et les communiquer à votre proche, à votre famille et à tout autre aidant
À éviter :
- Faire pression sur votre proche pour le faire parler de son expérience traumatisante
- Le faire taire lorsqu’il exprime ses sentiments ou ses craintes
- Banaliser ou nier son expérience traumatisante
- Lui dire qu’il est faible parce qu’il gère mal sa maladie
- Lui offrir des conseils non sollicités
- Vous sentir personnellement visé par ses colères ou son besoin de solitude
- Vous en vouloir lorsque vous éprouvez des sentiments négatifs envers lui
Qu’est-ce que la dépendance?
La dépendance est une maladie chronique qui altère les capacités fonctionnelles intellectuelles et physiques d'une personne et l’empêche de vaquer à ses occupations quotidiennes. Selon l'American Society of Addiction Medicine, il s’agit d’une maladie des voies biochimiques de récompense du cerveau, de la motivation, de la mémoire et des circuits connexes — ce qui signifie que cette dysfonction conduit à une recherche pathologique d’une récompense ou d’une substance dont il est devenu impossible de s'abstenir.
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La dépendance est une maladie chronique qui altère les capacités fonctionnelles intellectuelles et physiques d'une personne et l’empêche de vaquer à ses occupations quotidiennes. Selon l'American Society of Addiction Medicine, il s’agit d’une maladie des voies biochimiques de récompense du cerveau, de la motivation, de la mémoire et des circuits connexes — ce qui signifie que cette dysfonction conduit à une recherche pathologique d’une récompense ou d’une substance dont il est devenu impossible de s'abstenir.
Caractérisée par l'incapacité de résister à un déclencheur et de contrôler son comportement et ses envies, et l'ignorance des comportements ou relations problématiques qui en découlent, la dépendance touche au moins un Canadien sur cinq chaque année. On peut traiter, voire prévenir la dépendance. Celle-ci est généralement cyclique, un peu comme une rechute médicale.
Les causes de la dépendance
Si plusieurs facteurs peuvent entraîner la dépendance, les principaux demeurentl’hérédité et l'environnement. Comme beaucoup d'autres troubles de santé mentale, la dépendance est le résultat de nos croyances, de l’influence nos pairs et de notre patrimoine génétique. La dépendance aux drogues se produit lorsque l'utilisation répétée d'une substance modifie la façon dont le cerveau perçoit la satisfaction ou le plaisir en changeant la composition physique des neurones.
Bien que les femmes autant que les hommes puissent développer une dépendance, ces derniers sont plus susceptibles de devenir toxicomanes. La pression des pairs et la présence d'autres troubles de santé mentale, tels que la dépression, affectent également la probabilité qu'une personne devienne toxicomane.
Les dépendances ne sont pas toutes liées à la drogue
On peut devenir dépendant d’une pléthore d’habitudes qui provoquent des effets nocifs physiques ou comportementaux, depuis l'alcool et les médicaments jusqu’à la nourriture ou le magasinage. Bien que nous ayons tendance à associer la dépendance à la drogue ou à l'alcool, il existe de nombreuses autres dépendances qui peuvent devenir tout aussi dangereuses.
Voici sept formes fréquentes de dépendances comportementales :
- 1.Dépendance au jeu
- 2.Dépendance au sexe
- 3.Magasinage compulsif
- 4.Dépendance aux jeux vidéo
- 5.Dépendance à la chirurgie plastique
- 6.Dépendance à la nourriture
- 7.Comportements à risque
L'alcool demeure toutefois la substance la plus couramment utilisée chez les Canadiens, avec une proportion de 78,4 % de la population de plus de 15 ans qui en ont consommé en 2012. Le cannabis et les autres drogues suivent loin derrière, avec moins de 10,5 % de la population qui en ont consommé.
Différence entre dépendance et abus
Selon CASAColumbia, un organisme à but non lucratif de recherche et d’élaboration de politiques sur les toxicomanies et la consommation de substances psychoactives, les manifestations de la dépendance s'insèrent dans un éventail de symptômes allant de légers à graves. L’abus est considéré comme un problème relativement léger, n’entraînant que deux ou trois symptômes de dépendance. Les consommateurs abusifs de substances sont généralement en mesure d'arrêter ou de contrôler leur consommation, même s’ils ont atteint un niveau où ils risquent de subir de nombreuses conséquences graves.
La toxicomanie est une maladie physique chronique exigeant habituellement un traitement intensif sur une longue période. Comme pour toute autre maladie grave, les symptômes de toxicomanie peuvent évoluer et entraîner d’autres affections.
Réussite du traitement
Selon l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2012, 4,4 % des Canadiens de 15 ans et plus satisfaisaient aux critères de troubles liés à la toxicomanie au cours de l’année précédente. Heureusement, on peut guérir de la dépendance.
Selon le National Institute on Drug Abuse des États-Unis, une combinaison de thérapie comportementale et de médicaments (si nécessaire) constitue un moyen efficace de maîtriser et de traiter la dépendance. Une guérison définitive n'est cependant pas toujours possible. Un traitement efficace permet aux personnes atteintes de reprendre la maîtrise de leur vie, de leurs habitudes et de leurs capacités intellectuelles de façon à ce qu’elles puissent se défaire de leur dépendance en faveur d'un mode de vie plus sain et plus satisfaisant.
Comment favoriser la santé mentale en milieu de travail
Favoriser et maintenir une bonne santé mentale en milieu de travail est avantageux pour toutes les personnes concernées : employés*, employeurs et même les clients. Par santé mentale, nous entendons une résilience émotionnelle qui permet aux travailleurs — et aux gens en général — de surmonter leurs défis professionnels et de profiter pleinement de la vie.
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Favoriser et maintenir une bonne santé mentale en milieu de travail est avantageux pour toutes les personnes concernées : employés*, employeurs et même les clients. Par santé mentale, nous entendons une résilience émotionnelle qui permet aux travailleurs — et aux gens en général — de surmonter leurs défis professionnels et de profiter pleinement de la vie.
Selon les statistiques, jusqu’à 70 % des travailleurs américains sont insatisfaits de leur travail. En fait, certains rapports indiquent même que l’insatisfaction pousse 18 % de ces travailleurs à nuire à la réussite de leur organisation. Certains rapports font également état de l’influence négative d'un climat de travail malsain ou malheureux sur les employés et sur l'entreprise elle-même
Comment les travailleurs peuvent-ils favoriser la santé mentale au travail?
Traditionnellement, la responsabilité de la promotion de la santé mentale au travail incombait aux gestionnaires. Mais cela toutefois ne devrait pas nécessairement être le cas. Lorsque les travailleurs eux-mêmes prônent la santé mentale, le milieu de travail s’en trouve amélioré. Certes, une bonne collaboration entre les cadres supérieurs et les employés est certainement préférable à cet égard, mais nous aborderons ici sur les façons dont les employés peuvent favoriser la santé mentale au travail. En voici quelques-unes
Prenez soin de votre santé mentale : comme la plupart des bonnes choses, la santé vient de l’intérieur. Prendre soin de soi est le meilleur moyen de jouir d’une bonne santé mentale. Et c’est facile : vous n’avez qu’à vous amuser, vous détendre, bien dormir, surveiller votre réaction au stress, faire régulièrement de l'exercice, manger sainement, être ouvert au changement, penser positivement et gérer votre temps judicieusement.
Faites preuve de respect envers vos collègues – Il s’agit simplement d’appliquer le vieil adage « ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse ». Ainsi, si vous traitez vos collègues avec respect, bienveillance, équité, compréhension et bienséance, vous serez traité de la même façon. Si tous les employés de votre organisation adoptent cette attitude positive, votre milieu de travail ne pourra qu’être agréable.
Efforcez-vous de résoudre les problèmes interpersonnels : comme c’est le cas du changement, les conflits sont inhérents au milieu de travail. Cependant, les gens n’entrent pas intentionnellement en conflit. Celui-ci peut résulter de leur frustration, de leur stress, de l’ignorance de l’effet que leur comportement peut avoir sur les autres ou encore de l’importance qu’ils accordent à leurs propres besoins au détriment de ceux des autres. La meilleure façon de ne pas entrer en conflit consiste à prendre du recul et à évaluer la situation. Souvent, il suffit de se calmer pour mieux communiquer et résoudre ces problèmes interpersonnels.
Autres moyens : si vous croyez souffrir d’un problème de santé mentale, demandez de l'aide. Vous pourriez également vous prévaloir des services d’aide de votre employeur, comme ceux offerts par les RH.
Comme vous pouvez le voir, la responsabilité du maintien d'un milieu de travail psychologiquement sûr ne repose pas seulement sur les épaules des cadres supérieurs. Les employés doivent eux aussi faire leur part et favoriser un environnement de travail propice à la santé mentale.
* Le masculin est employé ici comme genre neutre.
Pourquoi la santé mentale est un enjeu important
L'état de santé mentale d’une personne est très important pour sa santé globale. En fait, l'OMS définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social ». Ces trois éléments de la santé étant interdépendants, il va de soi que si la santé mentale d’une personne est affectée, sa vie sociale et sa santé physique le sont aussi.
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L'état de santé mentale d’une personne est très important pour sa santé globale. En fait, l'OMS définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social ». Ces trois éléments de la santé étant interdépendants, il va de soi que si la santé mentale d’une personne est affectée, sa vie sociale et sa santé physique le sont aussi.
L’interdépendance
Pour mieux observer cette interdépendance, jetons un coup d'œil sur la recherche. Dans une étude menée en 2008, Barry et. al. ont examiné les liens entre les troubles affectifs et l’indice de masse corporelle (IMC) chez 41 000 adultes. Ils en ont conclu que les personnes obèses sont très sujettes à souffrir d’anxiété, d'alcoolisme et de troubles de la personnalité et de l'humeur. En outre, cette étude leur a permis de constater que les personnes déprimées courent plus de risques d’être en mauvaise santé ou obèses.
Une autre étude portant sur le lien qui existe entre la dépression et les maladies chroniques a également mis au jour une relation entre les maladies physiques et mentales. L’une peut influer sur l'autre et vice versa. En fait, plusieurs chercheurs* se sont penchés sur cette conclusion et ont démontré que les personnes souffrant de dépression courent plus de risques de contracter une maladie chronique, comme le cancer. Qui plus est, les personnes aux prises avec le diabète ou une affection cardiovasculaire chronique courent un risque plus élevé de souffrir de dépression ou d'autres troubles mentaux. À la lumière de ces études, on peut donc conclure avec certitude que la santé physique et la santé mentale sont bien interdépendantes.
En plus d’affecter la santé physique, les problèmes de santé mentale peuvent influer sur la vie sociale d'une personne. Bien qu’un problème de santé mentale puisse causer des difficultés personnelles et isoler les personnes qui en souffrent, il doit être considéré également comme un problème de santé publique car il peut affecter leurs activités quotidiennes courantes, leurs finances, leur capacité de prodiguer des soins, leur grossesse, leur travail, leurs compétences parentales et toutes leurs autres activités sociales. Et la stigmatisation dont ils font l’objet les décourage de chercher à se faire traiter, ce qui aggrave encore davantage une maladie censée être traitable
L’importance de la santé mentale
Comme nous l'avons mentionné précédemment, la maladie mentale est une lutte individuelle, mais ses effets s’étendent à la collectivité. De plus, selon une étude sur la prévalence des troubles mentaux, Kessler et ses collaborateurs ont conclu que jusqu’à 46,4 % des Américains connaîtront une forme quelconque de maladie mentale au cours de leur vie cela signifie qu’il y aurait environ 149 millions de personnes souffrant de problèmes de santé mentale dans ce pays.
Or, une maladie mentale insuffisamment traitée ou pas traitées du tout se manifeste souvent sous forme de problème de rendement au travail. Cela se traduit par une baisse de productivité ou l'absentéisme. Aux États-Unis, les coûts indirects de la maladie mentale s'élèvent à au moins 79 milliards de dollars. En fait, la maladie mentale est la cause la plus fréquente de congés de maladie et de perte de jours de travail comparativement aux problèmes de santé chroniques comme les maladies cardiaques, l’hypertension, les maux de dos, l'arthrite, l'asthme et le diabète.
Ces facteurs combinés démontrent les effets dévastateurs de la maladie mentale, non seulement sur l'individu, mais sur la population en général. Il ne s’agit pas seulement d’une simple question de sécurité, mais aussi du bien-être de la personne atteinte de troubles mentaux, voire du secteur de l'emploi et de la communauté dans son ensemble.
* Le masculin est employé ici comme genre neutre.
La lutte contre la stigmatisation : connaissance des faits et respect de la personne
Les campagnes de lutte contre la stigmatisation visent à inspirer et à informer les personnes de tous âges et à les encourager à soutenir leurs proches éprouvés par des problèmes de santé mentale. Certaines campagnes sont menées par divers organismes; d'autres cherchent à sensibiliser des groupes d'âge particuliers, tels que les enfants ou les adultes en milieu de travail. Quels que soient le type d’organisation ou le groupe d'âge ciblé, la mission reste la même : remplacer la stigmatisation par le soutien.
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Les campagnes de lutte contre la stigmatisation visent à inspirer et à informer les personnes de tous âges et à les encourager à soutenir leurs proches éprouvés par des problèmes de santé mentale. Certaines campagnes sont menées par divers organismes; d'autres cherchent à sensibiliser des groupes d'âge particuliers, tels que les enfants ou les adultes en milieu de travail. Quels que soient le type d’organisation ou le groupe d'âge ciblé, la mission reste la même : remplacer la stigmatisation par le soutien.
Contexte des campagnes
Plusieurs études démontrent que le public adopte des attitudes de stigmatisation à l’égard des personnes qui souffrent de maladie mentale1. Or, selon M. Patrick Corrigan, auteur de l’ouvrage d’où est tirée cette conclusion, le fait de stéréotyper les malades mentaux et leurs symptômes entraîne souvent la stigmatisation sociale de ces personnes. Par exemple, une personne en conversation avec elle-même peut être considérée comme folle, et la plupart des gens associent le fait d’être fou avec le fait d’être dangereux. Mettre l’accent sur les symptômes d’une personne sans comprendre sa situation n’entraîne souvent que discrimination et fausses conclusions. Malheureusement, il s’agit d’une situation à laquelle sont confrontées chaque jour bon nombre de personnes atteintes d’une maladie mentale.
Une étude menée par l’Administration des services de santé mentale du département américain de la Santé et des Services sociaux (SAMHSA) a signalé qu’aux États-Unis, 21,4 millions de personnes souffraient de troubles psychologiques graves en 2005. Au moment de la publication de cette étude, le groupe d'âge le plus touché par les troubles mentaux était celui des 18 à 25 ans. Pourtant, c’était ce groupe qui demandait de l’aide le moins souvent2. La principale raison qui retenait ces personnes de demander de l’aide était la stigmatisation qui accompagne trop souvent un diagnostic de trouble de santé mentale. L’entrée dans l'âge adulte est une période déjà fragile de la vie qui n’a aucun besoin d’un obstacle supplémentaire — en particulier lorsque cet obstacle est un élément aussi destructeur que la stigmatisation sociale. Selon Livingston et Boyd (2010), les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale souffrent également d’une piètre estime de soi, elles perçoivent leur qualité de vie comme étant mauvaise et leur soutien social limité, et se sentent même parfois totalement exclues des cercles sociaux3.
Les effets de la stigmatisation sur le rétablissement
Le rétablissement d’une personne atteinte d’une maladie mentale est un cheminement de transformation et de guérison qui lui permettra de vivre une vie enrichissante au sein de sa communauté, tout en travaillant à réaliser son potentiel. Le rétablissement et une meilleure qualité de vie sont tout à fait à sa portée au sein d'une société compréhensive et ouverte4. Perlick et. al. (2001) appuient cet énoncé en révélant que la stigmatisation touche non seulement la qualité de vie au quotidien, mais qu’elle exerce une forte influence sur l’issue du traitement. La stigmatisation devient alors un obstacle à un rétablissement efficace et efficient5.
Les effets des campagnes de lutte contre la stigmatisation
Les campagnes de lutte contre la stigmatisation menées par des organismes de partout au pays laissent entrevoir la possibilité d’une société qui soutient et respecte les personnes atteintes de problèmes de santé mentale. Le mouvement visant à changer l’opinion publique grâce à la diffusion d’information comporte également une remise en question des stéréotypes véhiculés par les médias et l’industrie du spectacle. En fait, l’un de ces mouvements s’est fait connaître en contestant l’existence de costumes d’Halloween qui donnent une image caricaturale de malades mentaux6. La participation de masse, les médias sociaux et les relations intergroupes représentent d’autres outils de changement qui sont explorés dans le cadre des campagnes de lutte à la stigmatisation.
1 Source : Mental Health Stigma as Social Attribution: Implications for Research Methods and Attitude Change
2 Source : Mental Health National Anti-Stigma Campaign
3 Source : Correlates and consequences of internalized stigma for people living with mental illness: a systematic review and meta-analysis
4 Source : Mental Health National Anti-Stigma Campaign
5 Source : Adverse Effects of Perceived Stigma on Social Adaptation of Persons Diagnosed With Bipolar Affective Disorder
6 Source : Changing Minds, Changing Lives
Le 10 octobre prochain aura lieu la Journée mondiale de la santé mentale
La santé mentale est essentielle au bien-être, à la qualité de vie et à la productivité. Le 10 octobre de chaque année, on célèbre la Journée mondiale de la santé mentale dans plus de 100 pays sur 6 continents, afin de sensibiliser le public à la maladie mentale et d'encourager la concertation sur les moyens que peuvent prendre les intervenants en santé mentale du monde entier en vue de mobiliser leurs efforts pour faire du mieux-être psychologique une réalité pour tous.
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La santé mentale est essentielle au bien-être, à la qualité de vie et à la productivité.
Le 10 octobre de chaque année, on célèbre la Journée mondiale de la santé mentale dans plus de 100 pays sur 6 continents, afin de sensibiliser le public à la maladie mentale et d'encourager la concertation sur les moyens que peuvent prendre les intervenants en santé mentale du monde entier en vue de mobiliser leurs efforts pour faire du mieux-être psychologique une réalité pour tous.
Le Centre de santé Homewood est fier d’appuyer cet évènement dans sa communauté en tant que fidèle commanditaire de l'Initiative de la mairie de Guelph (Ont.), pour la Journée mondiale de la santé mentale, qui consiste en un événement annuel tenu à l'Hôtel de ville. L’initiative du maire Cam Guthrie vise à sensibiliser le public à la santé mentale, et à encourager la prise de mesures efficaces de la part des décideurs politiques, des pouvoirs publics et des citoyens de Guelph.
Le jeudi 8 octobre prochain, M. Guthrie animera cette 16e célébration annuelle, qui portera sur le thème « santé mentale et résilience ». Dans le cadre de cet événement, deux conférencières, Mmes Debbie Bodkin et Adrienne Crowder, nous entretiendront de l'importance d’atteindre les publics visés, de développer des habiletés d'adaptation et de mettre en place des mécanismes de soutien en santé mentale à la fois sur les plans individuel et collectif.
Mme Bodkin, qui a occupé le poste de sergente au sein des Services policiers de Waterloo pendant vingt-quatre ans et qui a prêté assistance à des victimes de crimes contre l'humanité au Kosovo, au Tchad et au Soudan, nous parlera des expériences qui ont marqué sa vie et des façons dont elle a pris le contrôle de sa santé mentale.
Mme Crowder possède quant à elle une vaste expérience du domaine du mieux-être et de la santé organisationnelle et a agi à titre d’enseignante, experte-conseil, thérapeute et chercheuse. Elle nous parlera de son travail actuel d’accompagnatrice et formatrice auprès de groupes de dirigeants désireux de perfectionner leurs « savoirs comportementaux » en vue d'améliorer leurs initiatives en santé mentale.
Cet événement est gratuit et ouvert au public. L’Initiative du maire de Guelph entourant la Journée mondiale de la santé mentale est fièrement parrainée par le centre de santé Homewood, la Ville de Guelph, les Services TorchLight, l’Association canadienne pour la santé mentale - Waterloo Wellington Dufferin - et l’organisme Family Counselling and Support Services de Guelph. On pourra y admirer une œuvre créée sous l’égide de Spark of Brilliance, une initiative communautaire en santé mentale qui promeut la guérison par l’expression artistique.
La Journée mondiale de la santé mentale fait partie de la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales (SSMM), qui se déroulera du 4 au 10 octobre 2015. La SSMM est un projet d'éducation de l'Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale visant à sensibiliser la population aux troubles mentaux (détection de signes ou symptômes, soutien et ressources, stigmatisation, motifs d’espoir, rétablissement et répercussions de la maladie mentale sur la vie des personnes atteintes, leur famille, leur cadre de travail et la société en général).
Composer avec le suicide
Composer avec le suicide d’un être cher peut être insupportable. Vous pourriez vous sentir submergé* par des émotions écrasantes de chagrin et de perte, lesquelles sont aggravées par un sentiment dévorant de culpabilité à la pensée que vous n'en avez pas fait assez pour lui sauver la vie.
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By Homewood Santé - Sep 30th 2015
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Composer avec le suicide d’un être cher peut être insupportable. Vous pourriez vous sentir submergé* par des émotions écrasantes de chagrin et de perte, lesquelles sont aggravées par un sentiment dévorant de culpabilité à la pensée que vous n'en avez pas fait assez pour lui sauver la vie. Le deuil des survivants d’une perte par suicide est rendu encore plus difficile par les émotions intenses qu’ils peuvent éprouver,
notamment :
- Un sentiment de rejet – vous pourriez vous sentir désemparé à la pensée que la qualité de votre relation avec l’être cher n’a pas suffi à prévenir son suicide.
- La désorientation – d’autres peuvent essayer de comprendre la raison du suicide de leur proche; certains peuvent même y trouver un sens, mais vous, vous n’avez que des questions sans réponse.
- Le désespoir – vous pourriez ressentir un profond sentiment d’impuissance, de solitude ou de tristesse, voire envisager vous-même de vous suicider.
- La culpabilité – bon nombre de survivants à une perte par suicide portent un lourd fardeau de culpabilité. Vous jouez et rejouez des scénarios dans votre esprit d’une issue différente si vous aviez fait ou omis de faire telle ou telle chose. D'une façon ou d'une autre, vous finissez par vous culpabiliser de ne pas en avoir assez fait pour reconnaître et arrêter les idées suicidaires de votre être cher.
- La colère – en plus de la culpabilité, vous pourriez ressentir de la colère contre vous-même pour ne pas avoir reconnu les symptômes suicidaires chez votre proche. Ou encore vous pourriez lui en vouloir de vous avoir abandonné et laissé seul.
- Le choc et l'incrédulité : ces deux émotions sont souvent les premières à être ressenties lors de la perte d’un proche.
Il est normal et naturel d’éprouver tous ces sentiments à un moment ou à un autre à la suite du suicide d’un être cher. Or, il n’est pas sain de s’y cantonner, car elles risquent de vous entraîner vers la dépression. Essayez plutôt d’entreprendre un processus de guérison durable et supportable.
Comment composer avec le suicide
- Adhérez à un groupe de soutien – beaucoup de survivants à la perte d’un être cher par suicide ont trouvé du réconfort à parler ouvertement de leurs sentiments, de leur chagrin et de leur expérience. Il existe des groupes de soutien où les participants se rencontrent en personne à dates et heures fixes — plus ou moins fréquemment selon leurs besoins. Il existe également de groupes de soutien en ligne pour les personnes qui préfèrent interagir sur Internet. Si vous vous sentez mal à l'aise au sein d’un groupe, recherchez-en un autre. Voici quelques pistes de recherche :
° groupes de soutien Canada Suicide – rencontres en personne
° Alliance of Hope – groupe de soutien en ligne
° Suicide Prevention – groupes de rencontres en personne au Canada par province.
- Prenez l'initiative – pour qu’une véritable guérison puisse s’opérer, vous devez prendre l'initiative de parler honnêtement et ouvertement de vos sentiments et du suicide, et même de demander de l'aide. Si vous demeurez passif, même au sein d’un groupe de soutien, la guérison n’aura pas lieu.
- Honorez l’être cher – c’est une bonne façon de sublimer votre chagrin. Vous pouvez le faire publiquement ou en privé, à vous de choisir. Ainsi, vous pourriez créer un album à sa mémoire, faire le don d'un banc de parc, planter un arbre, écouter sa musique préférée, cuisiner son plat favori, etc. Mais par-dessus tout, la meilleure façon de rendre hommage à un être cher est de prendre bien soin de vous-même.
La guérison peut sembler une route ardue, douloureuse, longue et apparemment sans issue, mais avec de l’effort et l'aide de votre groupe de soutien, elle n'est pas impossible. La bataille n'est jamais vraiment gagnée, mais un jour viendra où vous vous rappelez votre être cher avec une affection dénuée de douleur et de culpabilité.
Fichiers balados (disponibles en anglais seulement) :
Chasing Death: Understanding a Friend's Suicide
Is Someone Close to You Bereaved by Suicide?
Vidéos (disponibles en anglais seulement) :
Finding Hope While Grieving Suicide: With Darla Isackson
Coping with the Aftermath of Suicide
* Le masculin est employé ici comme genre neutre.
Homewood Santé - Sep 30th 2015
La prévention du suicide chez les jeunes
Au Canada, pour chaque tranche de 100 000 personnes, le taux de suicide est de 1,5 chez les jeunes de 10 à 14 ans.
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Au Canada, pour chaque tranche de 100 000 personnes, le taux de suicide est de 1,5 chez les jeunes de 10 à 14 ans. Cependant, quand ces jeunes atteignent l’âge de 15 à 19 ans, soit à partir du deuxième cycle des études secondaires, ce taux quadruple pour atteindre 9 suicides par tranche de 100 000 personnes. Au cégep ou à l’université, le taux de suicide augmente encore à 12,5 par tranche de 100 000 personnes (Source : Statistique Canada). En fait, le suicide représente la deuxième cause de décès au pays chez les personnes âgées de 15 à 34 ans, précédée uniquement par les accidents (Source : Statistique Canada).
Le suicide des jeunes n’est pas exclusif au Canada. Aux États-Unis, les taux de suicide ont triplé au cours des 50 dernières années chez les jeunes de 15 à 24 ans. Pire, pour chaque décès d’un jeune* par suicide, on compte 400 tentatives (Source : Canadian CRC). Pourrait-on prévenir ces morts inutiles? Selon les chercheurs, la réponse est oui, mais pour cela, il faut d’abord que les personnes proches de l’enfant, tels que parents, enseignants, membres de la famille ou amis puissent reconnaître les indices d’intentions suicidaires.
Reconnaître les signes de la présence de pensées suicidaires
Bon nombre de jeunes envisageant le suicide montrent des comportements observables. Il pourrait en effet s’agir de l’un, de plusieurs ou de tous les comportements suivants :
- changements marqués dans l'apparence, les pensées ou les sentiments;
- préoccupations relatives à l’idée de la mort;
- préparation d’arrangements définitifs, comme faire le don de biens qui leur sont précieux ou rédiger un testament;
- rédaction d’une note ou d’un projet de suicide;
- menaces suicidaires sous forme de déclarations directes ou indirectes.
Connaître les facteurs de risque de suicide
En plus des signes de pensées suicidaires chez les jeunes, il importe de reconnaître les facteurs particuliers qui augmentent le risque de suicide. Voici quelques-uns de ces facteurs :
- les crises situationnelles, comme la violence familiale, sexuelle ou physique ou la mort traumatique d'un être cher;
- les risques circonstanciels, comme la présence d'une arme à feu à la maison;
- le dysfonctionnement ou le stress familiaux;
- la maladie mentale, comme la toxicomanie, les troubles de comportement, la dépression, etc.
Ce qu'un proche peut faire pour prévenir le suicide d’un jeune
Un adolescent ou un jeune adulte qui envisage le suicide manifestera des signes avant-coureurs, mais n’aura pas tendance à faire une demande d’aide directe. C’est donc à ses proches qu’il incombe de reconnaître la présence d’idées suicidaires. Ainsi, lorsque vous soupçonnez un jeune d'avoir des pensées suicidaires, voici quelques mesures que vous pourriez prendre pour prévenir un suicide :
- retirer des lieux les moyens les plus évidents de se donner la mort, notamment toute arme à feu et l’accès aux médicaments ou poisons;
- veiller à ce que le jeune soit sous supervision constante et éviter dans la mesure du possible de le laisser seul;
- éviter de le critiquer;
- le rassurer en lui disant qu'il est possible d’obtenir de l’aide et que son mal de vivre ne durera pas éternellement;
- écouter ce qu’il a à dire;
- éviter de l’accuser, se concentrer plutôt sur son bien-être;
- rester calme et lui demander directement s’il envisage réellement le suicide;
- obtenir de l'aide immédiatement! Les camarades du jeune suicidaire n’auront généralement pas tendance à divulguer ses confidences à un adulte, psychologue scolaire, enseignant ou parent. Le personnel scolaire doit aiguiller le jeune vers le professionnel de la santé mentale désigné de l’école, tandis que les parents doivent obtenir de l'aide des ressources en santé mentale communautaires ou scolaires.
En bref, pour prévenir le suicide chez les jeunes, il est essentiel de reconnaître les signes avant-coureurs d'un comportement suicidaire et la seule façon de le faire est de savoir quoi observer. Si un jeune présente des signes avant-coureurs de suicide, demandez immédiatement l'aide d'un professionnel de la santé mentale.
* Le masculin est employé ici comme genre neutre.
Fichiers balado
Bullying, Depression, and Suicide
Vidéos
Stalking Amanda Todd: The Man in the Shadows - The Fifth Estate
Comprendre et prévenir le suicide
Des facteurs environnementaux, interpersonnels et individuels jouent un rôle dans la vulnérabilité d’une personne au suicide. C’est pourquoi il est crucial de comprendre le suicide et de reconnaître les idées suicidaires afin d’empêcher un jour un proche de se suicider.
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Pour la seule année 2011, on enregistrait 3 728 suicides au Canada. En 2009 en fait, le suicide était considéré comme la neuvième cause de décès au pays (Source : Statistique Canada). Chez les personnes âgées de 15 à 34 ans, le suicide représente la deuxième cause de décès au pays, après les accidents (Source : Statistique Canada). Le plus triste au sujet de ces décès, c’est que la majorité des personnes qui se sont suicidées souffraient d'un trouble mental traitable au moment de leur mort. Seulement, leur maladie n’avait pas été diagnostiquée et, de ce fait, n’avait pas été traitée.
Des facteurs environnementaux, interpersonnels et individuels jouent un rôle dans la vulnérabilité d’une personne au suicide. C’est pourquoi il est crucial de comprendre le suicide et de reconnaître les idées suicidaires afin d’empêcher un jour un proche de se suicider.
Qui sont les personnes les plus vulnérables aux idées suicidaires?
- Douleur et maladies – les personnes qui sont aux prises avec de graves problèmes de santé, comme un traumatisme crânien, le lupus, le VIH ou le cancer sont plus portées que les gens en santé à se suicider. Leur sentiment d'impuissance, de désespoir et même un désir de contrôler leur mort serait à l’origine de leur volonté d’en finir avec la vie. Les effets indésirables des médicaments, l’insomnie et la douleur constituent d’autres facteurs contributifs.
- Antécédents familiaux – le risque de suicide peut être héréditaire, comme l’indique la recherche médicale. De plus, l'exposition à une tentative de suicide ou à un suicide dans la famille devient un modèle de comportement autodestructeur qui augmente le risque de suicide d’autres membres de la famille.
- Tentatives de suicide – presque 20 % des personnes qui se sont suicidées avaient déjà tenté de s’enlever la vie (Source : AFSP). Les recherches démontrent que des tentatives antérieures augmentent le risque de décès par suicide.
- Maladies mentales – les personnes souffrant d’un trouble mental courent généralement un risque accru de suicide. Les personnes atteintes de troubles de la personnalité, schizophrénie, toxicomanie, dépression majeure ou autres troubles de l'humeur courent le risque le plus élevé.
- Âge et démographie – au Canada, les personnes âgées de 40 à 59 ans affichent les taux les plus élevés de suicides. Chez les personnes âgées de 15 à 34 ans, le suicide représente la deuxième cause de décès au pays. Il a également été signalé que les taux de décès liés au suicide étaient plus bas chez les personnes mariées que chez les personnes divorcées, veuves ou célibataires (source : Statistique Canada).
Signes avant-coureurs de suicide
En général, les gens qui tentent de se suicider présentent un ou plusieurs indices — dans leurs actes ou leurs paroles. Plus le nombre de ces signes est élevé, plus grand est le risque de suicide. Voici donc les signes à surveiller :
- Humeur : anxiété, humiliation, irritabilité, colère, perte d'intérêt et dépression;
- Comportement : adopter un comportement agressif, faire don de biens qui leur sont précieux, appeler ou voir ses proches pour leur dire adieu, dormir trop ou trop peu, s’isoler de ses amis* et de sa famille, cesser ses activités, agir avec insouciance, chercher un moyen de se suicider (comme chercher en ligne les moyens ou des matériaux pour le faire) ou augmenter sa consommation de médicaments ou d'alcool;
- Plaintes : douleur insupportable, sentiment d’être pris au piège, d'être un fardeau pour les autres ou de n’avoir aucune raison de vivre, et menaces de suicide.
Le suicide est une tentative désespérée d'échapper à une souffrance devenue intolérable. Elle semble la seule solution. Cependant, malgré cette situation apparemment insupportable, les personnes suicidaires sont ambivalentes à l’idée de s’enlever la vie et souhaiteraient même un autre moyen de s’en sortir, mais elles n’en voient aucun. C'est pourquoi leurs proches doivent être en mesure de reconnaître leurs idées suicidaires afin d'éviter ces décès dénués de sens.
* Le masculin est employé ici comme genre neutre.
Fichiers balados :
Preventing Suicide in Young People
Suicide Intervention via Anonymous App
Vidéos :
The Terry Wise Story: A Suicide Attempt Survivor
Canadians encouraged to engage in conversation, take action to prevent suicide
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